EDIT : cet article est un poisson d'avril, et ne doit en aucun cas être pris au sérieux. Quoique.
Le début d'année a été des plus mouvementés sur les SERPs, toutes chamboulées par la somme d'une multitude de petits updates Google qui sont venus plus que titiller notre SEMrush Sensor, avec une volatilité exceptionnelle de 9.4 sur l'échelle de Richter.
Non content de ce début d'année tonitruant, Google n’a rien trouvé de mieux que de lancer toute une série de micro-updates qui devrait entraîner début avril de nouveaux bouleversements dans les SERPs. En réalité plusieurs petites-grosses nouveautés qui devraient s’étaler sur le printemps et nous compliquer un peu la vie !
Les spécialistes SEO ont un peu de chance dans leur malheur, ces principaux updates ayant été déjà identifiés et - pour la plupart - confirmées par les hautes autorités de Google. On fait le point urgemment sur la situation et sur les changements majeurs en termes de facteurs de ranking !
MART, encore plus loin dans l’intention
Encouragés par les résultats probants de BERT, lancé en Octobre 2019, Google devrait annoncer très prochainement la naissance de sa petite soeur MART, pour Multi Artificial Rotating Translation, soit “Traduction Roulante Multi-Artificielle”, tout un programme.
Derrière ce nom ronflant se cache un update crucial de BERT, lui-même une évolution, faut-il le rappeler, de ce bon vieux RankBrain, de Hummingbird et de Steppenwolf. Soit autant d’algorithmes de traitement du langage naturel basés sur l’intelligence artificielle et le machine learning pour mieux comprendre les contenus proposés par les sites et les requêtes des utilisateurs…
Quoi de neuf donc avec MART ? C’est tout simple : là ou BERT se basait sur l’analyse des liaisons entre les mots pour comprendre les requêtes longues et conversationnelles, sa petite sœur devrait être capable de prendre en compte les requêtes absurdes au premier abord et les transformer en requêtes parfaitement compréhensibles.
Particulièrement utile avec l’évolution croissante du nombre de recherches vocales, MART pourrait donc parvenir à comprendre des requêtes incomplètes ou tout du moins imparfaites, pour le plus grand bonheur des internautes. Aucune optimisation de site ne serait donc (tout comme BERT) ni possible ni souhaitable pour accueillir MART dans ce vaste monde.
MART, le nouvel algo Google
Dehors les tortues et les vipères !
Depuis l’algo “Vitesse” de 2010 (pour le desktop) et 2018 (pour les versions mobiles), on continuait sporadiquement à parler de la vitesse de chargement d’un site comme d’un facteur pouvant éventuellement affecter le ranking, en favorisant les sites rapides sur ordinateur et en pénalisant les sites trop lents sur mobile, sans que l’on n’ait jamais pu déterminer exactement la profondeur de cette pénalité.
Ce sera désormais chose faite, et de quelle manière : si cela se confirme, les sites dont le temps de chargement de la landing page sera supérieure à 8 secondes seront purement et simplement éliminés de la course à la SERP.
Il en serait de même de tous les sites contenant encore des pages en HTTP : dans un souci de sécurisation maximale de l’Internet, le HTTPs est devenu la norme en 2020, au point que Google vient d’annoncer désormais se passer des sites n’ayant pas implémenté de protocole sécurisé.
No Follow : retour à la case départ
Vous vous souvenez tous qu’il y a tout juste un mois, le 1er mars, Google annoncait officiellement qu’il ne traiterait plus l’attribut nofollow comme une directive lui demandant d’ignorer les liens en question, et utiliserait désormais ces liens pour le crawling et l’indexation des pages.
Un mois après, retour à la case départ : non seulement Google vient de rétro-pédaler quant au fait de ne plus traiter le nofollow comme une directive, mais il semblerait qu’en plus les liens en dofollow seront eux majoritairement considérés comme nocifs et pouvant entraîner de lourdes pénalités.
Webmaster, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Une SERP taille XXS
Autre annonce de taille - dans tous les sens du terme - de Google, qui concerne justement la hauteur de la SERP : si elle contenait en général, précédemment à ce Core Update, 10 liens naturels, entre une à trois publicités et un nombre variable de Rich Snippet selon le type de requête, tout devrait changer avec l’update des pages de résultats SLIM, annoncé hier par la firme de la Plastic Valley.
Dans la lignée directe de la politique du “zéro clic” entamée l’an dernier par Google, SLIM devrait favoriser encore la mue progressive du moteur de recherche en “moteur de réponses”, avec une baisse drastique du nombre de résultats naturels dont le nombre devrait se stabiliser à 5 par pages.
Les résultats payants conserveraient le même nombre de représentants en moyenne dans la SERP, mais celle-ci devrait désormais accueillir de manière standard cinq résultats enrichis au choix, avec obligatoirement :
- une box Wikipedia, qui a dernièrement conclu un partenariat avec Google et profite de l’IA pour réécrire automatiquement les pages manquantes afin de répondre à cette nouvelle demande.
- une box People Also Ask pour savoir tout le temps ce que les internautes ont derrière la tête, même si vous n’en avez pas grand-chose à faire.
- un feature snippet “Paragraphe” qui non content de présenter un extrait de texte pour répondre aux questions “comment”, “qui” ou “définition de”, répondra également désormais à toutes les requêtes, même si celles-ci ne comportent pas de questions.
- une liste à puce OU une liste numérotée OU un tableau selon ce qui pourra prendre le plus de place sur la SERP et occulter au maximum le reste des résultats.
- un carroussel vidéo avec plus ou moins de liens avec le sujet, mais en même temps, la vidéo étant le format roi de 2020, les gens cliqueront quand même dessus.
Le SEO (très) technique
Le SEO technique n’a jamais été aussi technique avec cette annonce à faire passer des frissons dans le dos des spécialistes les plus pointus : les datas agglomérées Z-51 et B-12 devraient être désormais traités séparément par les bots de Gogol lors du crawl !
En pratique, un beau foutoir pour l’UX et le design de vos sites, puisque ce changement entrainera une modification en profondeur du maillage interne pour que votre site ne renvoie pas d’erreur 501 en cas de sur-optimisation des zones mixtes Away et Out de votre sitemap. C’est clair ?
Le netlinking est mort !
C’est le dernier enseignement - et non des moindres - de ce Core Update Google d’avril : à compter du mois prochain, les backlinks engrangés par un site ne seront plus pris en compte par le moteur de recherche comme un facteur prioritaire de classement. À sa place, le ranking factor principal devrait désormais être uniquement le degré de relations LinkedIn que vous entretenez en ligne directe avec Larry Page.
Certes, le netlinking pourra être encore utilisé par les spécialistes SEO, mais uniquement pour faire plaisir aux copains. Faites donc des liens vers cet article, tiens !
Vous pouvez respirer, tout ceci était une vaste blague, bien évidemment !
C’est tout pour ce mega update du 1er avril de Google, et on a enfin fini avec cet article d’un sérieux contestable - quoique on ne peut jamais être sûrs de rien aujourd’hui, et qu’il ne serait finalement pas surprenant qu’un des updates fantasques de cette liste devienne un jour réalité, et plus tôt qu’on ne le croit !
Update : cet article a été rédigé quelque temps avant le développement de l'épidémie Covid-19. Après mûre réflexion et discussions au sein de notre équipe, nous avons décidé de maintenir sa publication en partant du principe que d'une part c'est peut-être justement en cette période sombre que les gens avaient le plus besoin de se détendre de temps en temps, et que d'autre part cet article ne comportait aucune allusion de mauvais goût ou blague douteuse concernant le Coronavirus.