Non, le Black Hat, ce n’est pas (toujours) sale. Voilà sans doute la plus grande conclusion (piquée à Ninjalinker) que l’on tirera de cette très belle journée de conférence du SEO By Night Orléans, une édition spéciale qui a tenu toutes ses promesses.
De découvertes en surprises, d’astuces techniques en envolées lyriques hilarantes, on a tenté ici de vous faire un résumé des conférences du jour, sans bien sûr en dévoiler non plus tous les secrets – réservés aux initiés présents !
Romain Pirotte
Le péril jeune
On commence cette journée avec une conférence relativement technique de l’enthousiaste Romain Pirotte, un choix dynamique pour démarrer cette journée sur les chapeaux de roues.
D’autant que le fondateur de Black Hat Money, sans doute le plus jeune des conférenciers présents, défend une approche du Black Hat hyper décomplexée et très axée sur le profit à court terme. Son message est clair : s’il faut attendre souvent 6 à 12 mois pour voir des résultats abonder après une action White Hat, 3 semaines suffisent au développeur Black Hat pour obtenir un retour sur investissement.
Pour autant Romain ne rejette absolument pas le White Hat, nécessaire pour asseoir une stratégie pérenne. Mais le Black Hat en général et le spamdexing en particulier sont pour lui des raccourcis indispensables pour faire du chiffre en SEO, avec un investissement de départ minimum pour identifier rapidement un produit winner.
Les petites astuces de Romain
- Scrapper un site en trois clics en connectant la sitemap d’un concurrent à un module RSS
- Faire du E-commerce version Black Hat en utilisant le BHM Generator pour l’insertion de contenu
- Achetez des droits de revente d’e-books et faire du profit au passage !
Mikaël Priol
That’s the sound of the police
S’ensuit une conférence très didactique de Mikaël Priol sur les risques encourus par l’achat de liens dans sa stratégie de netlinking. Le créateur de Netlinking.fr connait bien son affaire et nous expose sa vision des origines du mal : si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’énergie au monde, et l’augmentation exponentielle ces dernières années du nombre de sites à un coût certain pour la planète. Conclusion, si Google pénalise des sites, c’est aussi pour des raisons énergétiques !
Même si les cas avérés de pénalisation sont assez rares (la plupart des pénalisés rechignent à l’exposer au grand jour), Mikaël enchaîna ensuite quelques exemples marquants, rappelant au passage que selon Matt Cutts, la pénalité classique dans le cas d’un achat de liens s’avère être une baisse de 30 à 50% du PageRank, une punition donc plus légère qu’une rétrogradation pure et dure.
La question SEMrush
Faut-il se méfier des dénonciations auprès de Google ?
En fonction du cas de figure, Google va allez vérifier. Il y a clairement une team chez eux qui est attentif aux « dénonciations » et à ce qu’on leur dit. Mais heureusement, si tu y penses, car le net doit rester un lieu propre. Olivier Andrieu d’Abondance pense comme moi, si on tombe sur des trucs trop crades, on trouve ça assez légitime de faire en sorte que ça soit nettoyé. Il ne faut pas oublier que Google est un site privé, ils sont chez eux et s’ils veulent déclasser quelqu’un, ils le feront. Quitte à faire fermer des boîtes qui en sont trop dépendantes. Après, il faut tout de même que Google ait des preuves avant de sanctionner : dans l’exemple que je vous ai donné dans ma conférence, le vendeur de liens l’annonçait très clairement sur son site, avec des tarifs, et dans ce cas de figure, Google n’a aucun mal à sévir !
Nicolas Mercatili
Ecolo marketing
« Google n’est pas la loi, on n’ira pas en prison pour ça [ne pas avoir respecté ses guidelines] ! » La première grosse punchline de la journée sera donc l’œuvre de Nicolas Mercatili, a.k.a CreaNico, qui s’en explique un peu plus bas dans cet article.
Avant ça, le plus grand des SEO français aura proposé en guise de conférence un récapitulatif très complet des méthodes de recyclage du web. Pas question pour autant ici de petites poubelles vertes, mais plutôt des techniques de rachats de noms de domaines à l’abandon auquel on s’efforcera de redonner une seconde vie, en générant donc des revenus passifs par différents moyens de monétarisation organisés chez SEMjuice en combos gagnants : E-Commerce et/ou dropshipping + vente de liens, cocons sémantiques + affiliation, guides et wikis + vente de liens, etc.
La question SEMrush
Donc, vraiment, on n’ira pas en prison, c’est certain ?
Le problème du netlinking, c’est qu’il gêne Google, qui n’est plus un moteur de recherche depuis longtemps, mais une régie publicitaire, avec 80% de ses revenus qui proviennent de la pub. Mais encore une fois, Google n’est pas la loi, et la loi ne pourra jamais se mettre entre Google et nous.
En revanche, du côté de la CNIL, qui surveille elle qu’on ne trompe pas les internautes, ça pourrait être un jour punissable si tu ne fais pas de choses propres. Il y a black hat et black hat. Avant Google Pingouin, le référenceur était un spammeur. Aujourd’hui, on doit faire des choses plus propres, en évitant d’être trop borderline, parce que le jour où le curseur descend un peu, t’es mort.
Abdel Halim et Isabelle Nguyen
Bad Boys II
Le duo funky de la journée nous a servi une conférence de haut niveau sur le dropshipping, entre „techniques de chacal pour augmenter votre panier moyen“ aux „formulaires qui déboîtent“.
Pas leur langues dans leurs poches, Isabelle et Abdel ont oscillé sans cesse entre black hat (souvent) et white hat (plus rarement) pour donner leurs meilleurs trucs de dropshipping (pour les néophytes, ce néo-métier qui consiste grosso modo à servir d’intermédiaire entre le client et le fournisseur du produit).
Parmi les astuces évoqués – tellement que l’on aurait du mal à les évoquer ici - on aura surtout retenu leurs différentes méthodes pour trouver une niche (avec SEMrush, BigSpy ou en scrappant les datas des vendeurs sur les Marketplace), leurs 4 astuces „street credibility“ et les différentes manières de „kicker son trafic“, comme disent avec humour ces deux joyeux lurons que l’on devrait retrouver très vite dans nos pages.
Le truc qui tue
Isabelle, dis-nous, c’est quoi ton kick préféré, alors ?
"Sans hésitation, la technique pour récupérer les paniers abandonnés, en envoyant un message vocal directement dans la messagerie des clients qui ont abandonné le panier (ndlr / edit : Isa me dit dans l'oreillette que c'est une technique d'Abdel... rendons donc à Abdel ce qui est à César, enfin, quelque chose comme ça). J’utilise SG Autorépondeur pour ça, j’ai des résultats déments !"
Walid Gabteni
Punchline master
Walid débarque au SEO By Night tout auréolé de son titre mondial SEO HERO, et le moins qu’on puisse dire, c’est que celui que l’on connait aussi sous le nom de Light On SEO s’y connait en mise en lumière d’un sujet, même aussi complexe que le netlinking.
Entre deux punchlines ravageuses que la décence nous interdit de reproduire ici (on sait jamais, il y a peut-être des enfants qui nous lisent), il s’est ainsi penché lui aussi sur un netlinking „plus propre“, complètement dans la mouvance générale de la journée mais avec son petit truc à lui : son astuce, c’est tout simplement (enfin, simplement, il faut le dire vite) d’acheter des liens à des sites… qui ne vendent pas de liens. Une conférence passionnante et passionnée, qui a eu le mérite d’enclencher des débats enflammés dans l’assistance !
L'avis du touriste de l'édition
David, pas de conférence cette année, mais qu’est-ce que tu as retenu de cette édition ?
Non, cette année, je suis venu en touriste ! On a vu des techniques SEO très variées et des conférences très intéressantes à l’image de celle de Walid, très enrichissante, et les petits tips d’Abdel et Isabelle étaient très bien. Mais j’aurais adoré avoir le temps de préparer quelque chose sur la problématique récente du 301 gate !
Black hat, ça m’a toujours fait penser au chapeau noir du magicien…
Sauf que le SEO est tout sauf un magicien : il faut mettre les mains dans le cambouis, faire des tests, gérer son propre site. Après, comme je disais dans mon webinar pour vous, à partir du moment où tu exerces des actions pour manipuler l’algorithme de Google, ça s’appelle du black hat… le white hat, ça n’existe pas, ou presque !
Est-ce que le black hat, ça peut être propre ?
Disons que ce n’est pas forcément sale ! Je suis assez partisan d’un black hat subtile… tu sais, je peux générer des sites de 500 pages sans que ça ne vienne embêter personne ou marcher sur les platebandes de qui que ce soit.
Antoine Sacco
Wedding planner
On a beaucoup parlé des liens conflictuels (ou pas d’ailleurs) entre SEO et SEA, y compris lors d’un webinaire enflammé sur notre antenne il y a quelques mois. Pour Antoine Sacco, nul doute que loin de s’opposer, les deux mondes peuvent s’imbriquer à merveille pour le meilleur et pour le meilleur.
C’est surtout dans le sens du SEA vers le SEO que ce mariage de raison est le plus profitable, si l’on en croit la conférence très maîtrisée du fondateur de Localiweb. Il nous a expliqué ici tout en souplesse comment ne plus naviguer à vue au milieu des longues traînes indigestes, grâce à une méthode toute simple qui consiste à investir en amont dans le SEA pour mieux lancer sa stratégie SEO ensuite.
La photo qui parle
Maher Wannes
Stand-up / Start-up
Avec son humour et son énergie communicative, Maher cloturait cette journée pleine de découvertes avec des petites astuces pratiques concernant la structure du site Internet idéal.
Entre UX et SEO, copywritting et webmarketing, blagues potaches et focus techniques, la conférence de la tête pensante de Rank4Win (dont vous ne devez manquer sous aucun prétexte les webinars hilarants) nous a emmené avec beaucoup de plaisir sur le terrain de l’architecture de site, avec un outil des plus fonctionnels quand il s’agit de communiquer efficacement avec son équipe rédactionnelle.
La photo de stars
Paul Sanches
Fin de parcours
Quand c’est fini, y’en a encore… avec le grand Paul Sanches, la mitraillette du SEO, un débit et une efficacité incroyable. Si Maher nous avait livré un stand-up de qualité, Paul y est allé de son one-man-show tonitruant, un spectacle sons et lumières qui aurait pu s‘appeler „le netlinking pour les nuls“.
De la qualification de domaines expirés avec OpenpageRank (comment ça, le PageRank de Google n’existe plus?) au contenu spammé vérifiable sous WebArchive, le SEO Hacker en chef a régalé l’assistance, pourtant déjà bien entamée par cette folle journée. Une réussite !
L’API du jour
Voilà, c’est tout pour ce récap‘ rapide de cette belle journée placée sous le signe du Black Hat et de la bonne humeur ! Merci énormément à tous les conférenciers pour leur énergie et leur amour de l’art qu’ils ont su partager avec passion, et un grand bravo à Elliot Bobiet et toute l’équipe du SEO By Night Orléans pour l’organisation impeccable de cette édition vraiment très spéciale !