Alors qu’une mise à jour à l’encontre des PBN semble avoir été effectuée par Google, on peut se poser la question : “ Qu’est ce qu’un bon lien ? ”.
Chaque année, Google trouve le moyen de faire une petite frayeur à nos amis référenceurs. Annuaires, guest blogging, liens blogroll, Spamco... Autant de pratiques qui, si l’on s’en tient au discours de Mountain View, sont désormais inefficaces. Mais dans les faits, qu’en est-il vraiment ? Est-ce que le linking est mort ? Certainement pas.
N’en déplaise aux pessimistes sur Twitter qui voient la mort du SEO depuis des années, le lien a encore de beaux jours devant lui.
Un bon lien doit donner envie d’être cliqué
C’est d’ailleurs ce pourquoi il a été créé à la base. Un lien doit pointer vers une source qui donne des informations complémentaires. C’est dans ce contexte, et uniquement dans celui-ci, qu’on peut considérer un lien comme utile.
Si une page raconte l’histoire de Blanche Neige et qu’un lien pointe vers le site de Disney, alors oui, il a tout son sens. Si par contre, un autre lien dirige vers un site de plomberie à Paris, il y a peu de chances que le lecteur s’y intéresse.
Le but premier d’un backlink est donc de donner une information, et non pas de donner du jus SEO. Voyez le comme un potentiel levier de trafic et pas comme une simple ligne dans un tableur Excel.
Pour aller plus loin, posez vous cette question : “Est-ce que j’oserai montrer ce lien à n’importe qui ?” Si la réponse est non, il n’a sans doute aucun intérêt. L’époque où le netlinking était souterrain est révolue depuis bien longtemps. Alors on enlève son chapeau noir et on sort de sa cachette !
Peu importe leurs nombres, si tous ont une utilité
Beaucoup de référenceurs ne jurent que par le nombre de liens sortants. “Ah mais il y a 10 liens sortants sur la page, je ne vais recevoir aucun jus !”
La vérité est que le nombre d’OBL (Outbound Links) importe peu. Reprenons l’exemple de la page Web en rapport avec Blanche Neige. Si 7 liens pointent vers une page racontant l’histoire de chacun des nains, où est le problème ? Chaque page apporte de la valeur ajoutée, non ?
Il y aurait un problème si les 7 liens dirigeaient vers des sites de plomberie ou de jeux en ligne. Mais pas dans ce cas précis.
Les métriques ont leur importance, mais pas autant que la contextualisation
Avoir de belles métriques est une chose, mais ça ne suffit plus . Tout le monde est capable, en 2017, d’obtenir un lien sur un .edu avec des métriques hallucinantes. Mais quelle est la légitimité d’un tel lien ?
Vous avez un site de bijoux et votre site reçoit un backlink depuis le domaine de Harvard ? Tout à l’air normal, évidemment !
Vous l’aurez compris, un bon backlink est un backlink qui est à sa place. Un blog mode qui pointe vers un site de bijoux, d’accord. Mais le site de Harvard, c’est immédiatement plus louche.
L’indexation d’un lien a aussi son importance, dans une moindre mesure. Si Google ne veut pas indexer certaines pages, ce n’est pas anodin. C’est qu’elles n’ont aucun intérêt à ses yeux. Alors gagnez du temps : arrêtez vos campagnes d’indexation. Si une page n’apparaît pas naturellement dans l’index de Google, c’est qu’elle n’a pas à y être.
Au delà du lien, il faut considérer le spot dans sa globalité
Comme expliqué précédemment, le contexte d’un backlink est primordial. Un article en rapport avec les dessins animés ne pointera jamais vers un plombier. Mais ce n’est pas le seul paramètre qui rentre en jeu.
Est-ce que le site où sera posé le lien est totalement dans la thématique ? Où est-ce juste un blog généraliste qui n’a rien à voir avec votre secteur d’activité ? Évidemment, la première option est bien meilleure.
Pensez aussi à vérifier si le site partage ses articles sur différents réseaux sociaux. Les comptes en question bénéficient-ils de beaucoup d’interactions ? Toutes ces composantes entrent également en ligne de compte pour différencier un simple backlink d’un lien qui va véritablement apporter du business.
La position du lien dans la page est aussi un facteur qui a de l’influence. Depuis plusieurs années déjà, Google est capable de comprendre comment sont créés les liens. Un lien inséré dans un commentaire, par exemple, aura bien moins d’impact que le même lien placé dans un paragraphe d’introduction. Et les raisons sont plutôt simples. La première est en rapport avec la légitimité. Dans la cas d’un backlink inséré dans le paragraphe d’introduction, c’est obligatoirement l’auteur qui en est à l’origine. Le lien est donc voulu et assumé par l’auteur, ce qui le rend légitime. Dans le deuxième cas, celui d’un lien en commentaire, c’est une personne extérieure (et donc potentiellement nuisible) qui est à l’origine du lien. La notion de légitimité est donc beaucoup plus éloignée !
Enfin, un lien placé en bas de page demande plus de ressources pour être crawlé et lu par les robots de Google. C’est pourquoi la plupart des liens placés dans le footer n’ont que peu d’impact. Technique couramment utilisée par les agences Web souhaitant développer leur visibilité, les liens footer posent un problème de taille au niveau de la sémantique.
La plupart de leurs clients exerçant dans des secteurs complètement différents, l’algorithme de Google aura des difficultés à définir clairement l’univers dans lequel le site travaille.
Les liens en nofollow ne sont pas (tous) inutiles
La plupart des référenceurs actuels ne jurent que par les liens dofollow, puisque ce sont les seuls qui passent du “jus SEO”. Même s’il est vrai que ce sont les seuls à pouvoir faire grimper un site dans les résultats de recherche de manière pérenne , ils ne sont pas sans risque. Avoir un profil de backlinks à 99% dofollow est très louche. Le nofollow peut donc aider à rendre le tout plus naturel et homogène.
Puis, entre nous, quel internaute vérifie si un lien est en nofollow ? Aucun ! Relisez ce qui a été expliqué quelques lignes auparavant : un backlink est avant tout un levier de trafic. Qu’il soit suivi ou pas par les robots de Google, aucun internaute ne verra la différence.