Semrush SEO Battle : 6 experts extraordinaires discutent des sujets controversés

Anna Kochegura

mai 22, 20179 min de lecture
Semrush SEO Battle : 6 experts extraordinaires discutent des sujets controversés

Au coeur de Marseille, centre de détente du sud de la France, l’équipe SEMrush a participé à l’évènement #Shake17 et a organisé pour la première fois son SEO Battle : un atelier dynamique avec un concept créatif.

Nous avons invité 6 super intervenants : Julien Ringard, Stéphane Briot, Alexandre Santoni, Nicolas Chevalier, Stéphane Madaleno et Paul Sanches. Les experts se sont engagés dans une discussion passionnée sur les questions les plus controversées de 2017.

La bataille était organisée autour de deux questions qui embêtent toutes les spécialistes SEO et marketing digital :

  1. Qu’est-ce qu’il faut faire pour être visible sur Google en 2017 ?
  2. Comment passer DEVANT vos concurrents et mieux RANKER sur Google ?

Quel était l’esprit de ce battle ?

Elle était divisée en 3 cycles de 15 minutes : SEO + Content, SEO + Link Building, SEO + E-commerce. Sur un rythme dynamique et dans un esprit d’improvisation, les experts répondent aux 3 questions. Les débats face à face commencent, les avis s’opposent, la bataille débute spontanément à partir de CAS concrets.

Les experts défendent leurs opinions - c’est le moment d’une curieuse statistique. À la veille du #Shake17, nous avons interrogé 100 visiteurs et exposants, ainsi que quelques clients et utilisateurs de SEMrush. Nous leur avons posé les 3 mêmes questions qu’à nos chers experts, et collecté les chiffres pour comparer les avis des experts et les opinions du public du #Shake17 ! Compte tenu des parcours très différents des personnes interrogées (e-commerçants, développeurs, dirigeants, étudiants), nous étions très curieux du résultat.

Mais à présent, LET’S START THE SHOW!

1. LE BLOG AIDE MON BUSINESS ?

Pour cette question, on part d’un cas concret : un photographe a son propre site web et se demande s’il en a vraiment besoin pour gagner des positions dans la SERP ?

Selon Stéphane, oui, apparemment il faut avoir un blog, surtout pour une thématique comme la “photographie”. C’est une belle opportunité de créer une VRAIE histoire.

Pour Julien, ça dépend du business, mais si on prend ce cas concret, pas besoin de créer un blog ; ce sont des photographies, et la meilleure façon de les présenter c’est Instagram. Ça sera un genre de blog, mais plus focalisé sur les photos et les petits commentaires en dessous.

Statistique de sondage

2. UN MOT-CLÉ DANS L'URL AIDE MON RANKING ?

Concernant cette question, les 2 experts sont d’accord : il faut mettre un mot-clé pertinent dans l’URL. Ça peut vraiment booster le ranking ; par contre, il ne faut pas avoir une URL trop longue.

Quelle est l’opinion du public qui a participé à notre sondage ? Ils sont d’accord !

3. LES RÉSEAUX SOCIAUX INFLUENCENT LE RANKING ?

Ici, les débats commencent !

Stéphane pense que les réseaux sociaux peuvent influencer le ranking, mais personnellement il n'est pas sûr qu’il faille être vraiment partout ! Il gère 2-3 réseaux sociaux pour faire un vrai focus.

Si vous avez déjà réservé toutes les pages pour votre entreprise sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, etc.), avec la bonne URL à l’intérieur, ça va déjà prendre de la place sur le moteur de recherche, et donc, si vous recevez des avis négatifs, etc., ce sera intéressant de les avoir. Vous pourrez toujours les retravailler plus tard, mais dans un premier temps : réservez-les. L’important c’est de les verrouiller, après on peut les utiliser quand on a du temps.

On ne peut pas être sûr à 100% que Google prend en compte les réactions et la performance sur les réseaux sociaux, mais on peut dire que ça apporte du trafic et de la brand awareness.

— Julien Ringard

Statistique de sondage

1. SEO ou ADWORDS POUR MON E-COMMERCE ?

Il est essentiel pour le business e-commerce d’investir dans des campagnes Adwords, c’est un levier qui peut pérenniser le business. On ne va pas seulement être visible sur Google, mais aussi ramener les visiteurs RÉGULIÈREMENT sur le site et obtenir des chiffres d’affaires constants.

D’un autre côté, il y a certains e-commerces (plutôt les petits) qui font le focus sur la création d’une stratégie SOCIALE, la création d’une communauté, c’est une stratégie plus adaptée au profil des clients. La frontière entre l'e-commerce et la communauté s’efface, ça permet de développer les chiffres d’affaires en finalisant la base de consommateurs. De cette façon, ils sont moins dépendants du référencement.

Beaucoup d’e-commerces choisissent l’acquisition de clients comme stratégie : il faut faire du référencement pour attirer les clients. Mais il existe très peu de commerçants qui réfléchissent sur la question : comment fidéliser mes clients ?

Il faut partager ses valeurs avec sa communauté, développer l’image de la marque, partager les expériences autour du produit. La fidélisation booste la viralité !

— Nicolas Chevaleir

La question est vraiment pertinente. En réalité, les résultats en SEO, ils sont dans le temps. S’il y a vraiment un premier levier à travailler, c’est le SEO.

En fonction de la typologie de la SERP, on va retrouver un certain nombre de gros acteurs et la question est alors : quels sont les avantages concurrentiels ?

Si je suis plutôt généraliste (comme LaRedoute, Amazon), j’ai assez peu de chances de me positionner uniquement grâce au SEO. Par contre, si je suis en acteur dans un secteur spécifique, le SEO reste le canal le plus rentable.

Le SEA (Adwords) n’est pas une méthode miracle. Si vous avez beaucoup de concurrence en SEO, vous aurez évidemment pas mal de concurrence en SEA.

Pour le SEO :
1) Il faut tester.
2) Il faut commencer le plus tôt possible pour avoir des résultats rapidement.

— Alexandre Santoni

Si on parle de la communauté, selon Alexandre, c’est beaucoup plus compliqué de développer une vraie communauté capable d’acheter le produit, plutôt que mettre en place une stratégie SEO performante.

Statistique de sondage

2. HTTPS pour E-COMMERCE ?

Maintenant Google marque les sites NON-SECURE, c’est important d’utiliser le HTTPS, surtout pour les e-commerces, parce que les gens effectuent le paiement en ligne.

Le problème de pages HTTPS existe, il reste beaucoup de sites qui ne l’ont pas intégré et génèrent des erreurs. Les erreurs sont faciles à détecter, par exemple avec un Crawler de Screaming Frog. Après il faut avoir un vrai spécialiste technique pour intégrer le HTTPS.

Effectivement, c’est vraiment impératif pour les utilisateurs e-commerce d’avoir un site sécurisé. C’est quand même un travail qui prend beaucoup de temps, surtout, refaire un site totalement en HTTPS. Nicolas prend un exemple du showroom privé, qui a juste la page de conversion en HTTPS, pas encore tout leur site. Mais il faut au moins être très clair avec les clients et assurer le paiement sécurisé.

Statistique de sondage

3. AMP pour E-COMMERCE ?

Ces derniers temps, on dit souvent que les sites e-commerce doivent avoir la version AMP. Il y a des rumeurs selon lesquelles la prochaine étape de mises à jour de Google sera l’implémentation AMP.

On est tous dépendants de Google, il faut s’adapter. Pour les e-commerçants, c’est ultra important de rester à l’écoute de tout ce qui se passe, il faut être prêt à s’adapter aux technologies le plus rapidement possible, comme les AMP, par exemple, qui permet de générer plus de ventes.

De toute façon, Google va développer le virage mobile, on préfère acheter via portable, avec les options de paiement en 1 click. C’est plus intuitif d’acheter via mobile.

— Nicolas Chevaleir

Donc, il faut au moins que votre site s'affiche correctement sur mobile. Et il faut rester ouvert !

Est-ce qu’il faut suivre tout ce qui se passe aujourd’hui ? Ma réponse est certainement OUI. Par contre, est-ce qu’il faut intégrer les AMP tout de suite en 2017 ? Ma réponse sera clairement NON.

— Alexandre Santoni

Effectivement, les AMP permettent d’accélérer le chargement des pages, en réalité, aujourd’hui, toutes les fonctions sur la partie e-commerce ne sont pas implémentées avec les AMP, il y a plein de choses qu’on ne peut pas faire avec les AMP. La deuxième chose, c’est qu’on ne sait pas ce que va devenir le format AMP, un standard à intégrer ou pas ?

Il faut se préparer quand même, il faut le budgéter, approcher les personnes qui sont capables de développer les sites en AMP.

Statistique de sondage

1. ACHETEZ-VOUS DES LIENS ?

Ça dépend d’abord de la taille du business et du besoin. Un pâtissier, il faut être honnête, n’a pas besoin de 50 000 liens. Pour les petits business locaux, des petits backlinks locaux suffisent amplement. Il peut aussi faire sa petite fiche Google My Business.

Sinon, pour les backlinks, on peut aussi utiliser des annuaires d’entreprises.

Le PBN (réseaux privés) est également une ressource à exploiter.

J’achète des domaines expirés, je remonte des contenus dessus et je fais des liens vers mon site. C’est une technique qui marche très bien. Dans le domaine de la pâtisserie, par exemple, il y a plein de pâtisseries qui ferment tous les jours, et il y a donc pleins de domaines disponibles.

— Paul Sanches

Paul insiste bien sur le fait qu’il parle d’annuaires d’entreprises et pas d’annuaires SEO.

Stéphane, en restant toujours dans le domaine de la pâtisserie, nous fait part d’une autre technique : remplir systématiquement les formulaires de contact des sites pour dire que ce qu’ils font est super, et même rédiger une description des pâtisseries. Ainsi on reçoit beaucoup de demandes, bien plus que si on passait par un mailing. C’est une excellente méthode pour les domaines hyper-concurrentiels.

Il faut aussi travailler le contenu, surtout maintenant que l’expérience utilisateur a pris une telle importance. On peut utiliser SEMrush et son système de filtres pour trouver des mots clés avec peu de concurrence mais qui génèrent du trafic.

— Stéphane Madaleno

Les deux experts affirment préférer la qualité à la quantité.

Depuis 2012 et certaines mises à jour, dit Paul Sanches, on peut obtenir les mêmes résultats avec 15 bons blacklinks qu’avec 1000 mauvais.

La quantité pour la quantité n’apporte rien, c’est valable aussi dans la vie...

— Paul Sanches

3. COMMENT DÉTECTER DES LIENS TOXIQUES ?

Une attaque de négative SEO, avec des ancres pornographiques ou casino, n’est pas nécessairement nuisible. C’est le cas du type qui est second sur la requête “serrurier Paris”.

Pour l'audit de backlinks Paul recommande  SEMrush Backlink Audit :

Les filtres de l’outil SEMrush Backlink Audit sont très efficaces. En plus, on peut importer ses backlinks, tu n’es pas obligé de te connecter à ton compte. Le triage est une opération extrêmement importante : il ne s’agit pas de dire au client de désavouer 15 domaines, il faut être complet.

— Paul Sanches

Plus tard, Paul précisera que sur les gros sites, il ne faut pas toucher aux requêtes où l’on est bien positionné. On ne désavoue que sur les requêtes où l’on est tombé.

Généralement quand je me fais attaquer, je laisse tel quel, et il ne se passe rien. Je ne perds pas de temps avec ça. Au pire, si un site petit et local tombe, il vaut mieux remonter un site.

— Stéphane Madaleno

Stéphane suggère aussi de mettre en place un filtre pour savoir si un lien est pris en compte par Google. Il préfère les stratégies qui se fondent sur plusieurs noms de domaine.

À la fin du Battle, nous avons préparé un petit quiz avec 3 questions.

Au final, qui a gagné ? À vous de juger !

Faites-nous savoir votre avis et vos questions dans les commentaires !

En tout cas, nous avons eu la chance d’avoir les opinions extrêmement intéressantes, parfois opposées, parfois convergentes.

Notre équipe voudrait dire un grand MERCI à nos super experts et amis, aux organisateurs du Shake17 pour leur soutien, à tous les visiteurs pour leur intérêt et leur engagement, et au BeetleSEO pour cette superbe illustration (un peu provocatrice ?) qui va sûrement entrer dans l’histoire.

Regardez l'enregistrement du Battle ci-dessous :

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