Pour les débutants, ce petit dictionnaire du SEO vous donnera les bases nécessaires à la compréhension de ce monde merveilleux qu’est le référencement, avec ses rêves, ses espoirs, ses chimères et ses licornes à trois têtes. Pour les autres, peut-être l’occasion de rire un peu, mais aussi d’aller plus loin, car outre un dictionnaire (en perpétuelle évolution) du jargon du SEO, cet article tente aussi de vous donner des pistes de travail à creuser.
En attendant les dicos SEA et SMO qui ne devraient pas tarder à pointer le bout de leur petit nez, plongez avec nous dans l’océan agité du référencement naturel !
AMP
Non, peuchère, AMP ne veut pas (toujours) dire Aéroport Marseille Provence. L’AMP, pour Accelerated Mobile Pages, est à la fois une méthode de création de pages web permettant un rendu rapide, et surtout pour ce qui nous intéresse, un des facteurs de ranking de Google. Pour faire simple, si vous n’êtes pas assez rapide, vous allez être pénalisés dans votre classement sur les SERPs.
La stat qui parle : 53% des visiteurs quittent une page qui met plus de trois secondes à se charger. Si vous ne voulez pas perdre la moitié de votre public, un outil comme le Position Tracking de SEMrush vous permettra d’identifier les pages de votre site qui, ne bénéficiant pas de la technologie AMP, pourrait ralentir considérablement le trafic.
Plus vite, plus vite !!!
Backlinks
On les appelle aussi « liens retours » en français, mais c’est tout de même moins sexy. Voir vraiment pas sexy. D’ailleurs, oubliez-ça, personne ne les appelle comme ça. Les backlinks, donc, sont des liens présents sur d’autres sites web et qui pointent vers le vôtre, soit en d’autres termes, une source de trafic à l’importance inestimable – et un facteur majeur de votre classement dans les SERPs.
Les outils qui tuent : Les backlinks, c’est la vie. Pas étonnant que SEMrush y consacre quelques-uns de ses meilleurs outils : Backlink Analytics (pour surveiller la quantité de ses backlinks), Backlink Audit (pour surveiller leur qualité) et bien sûr le Link Building Tool, pour se faire une liste de prospects auprès de qui obtenir de nouveaux backlinks.
Bing
Onomatopée française représentant le son d’un coup porté, et divinité mineure dans le panthéon des moteurs de recherche. Élaboré en 2008 par Microsoft pour remplacer Live Search (à moins que ce ne soit MSN Search), Bing fut aussi un des plus gros fours commerciaux de la firme américaine : 9 milliards de perte depuis sa création, et 3,06% seulement de parts de marché en France en mars 2019. Pif, Paf, Pouf, Ouch. Bing.
La rumeur stupide : la rumeur veut que BING serait l’acronyme de Best Is Not Google… Well, en fait si, hein. Ce qui n’empêche pas les professionnels comme Arobase.net de recommander le référencement de vos pages sur Bing, histoire de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Black Hat
Par opposition au White Hat, le Black Hat désigne un ensemble de techniques d’optimisation relativement illégales, voir au mieux à la frontière de la légalité. Le plus souvent, il s’agit d’actions d’automatisation (génération de commentaires de blog avec backlinks intégrés, par exemple) dans le but de faire du référencement de masse. Dans tous les cas, Google vous détestera pour ça, et vous n’aimerez pas être détesté par Google.
L’explication alternative : Pour faire simple, Saroumane utilise des techniques black hat alors que Gandalf est plutôt branché White Hat. Spoiler alert : à la fin du Seigneur des Anneaux, Sarourou est plutôt mal barré.Si ce n’est toujours pas clair, il vous reste cette infographie du blog SEMrush.
Bot
Le petit nom mignon que l’on donne aux robots des moteurs de recherche, dont le boulot ingrat consiste généralement à crawler sans relâche les pages web pour évaluer votre potentiel de référencement. Le petit bot se déplace ainsi sur la toile (d’où leur surnom de « spiders ») en laissant ses empreintes (les logs) sur son passage.
Le conseil de survie : Le plus connu des bots est sans doute le GoogleBot, un petit robot très craquant qui peut vous massacrer d’une seule pince si vous essayer de le tromper (voir « Cloaking »). Aussi est-ce mieux de savoir exactement ce que voit le GoogleBot, en pratiquant une analyse de logs régulière.
Bounce rate
Ou « taux de rebond », soit le pourcentage de visiteurs de votre site qui ont quitté votre site sans avoir effectué une quelconque action, quel que soit le temps qu’ils aient passé sur la page. Le Bounce Rate fait partie des 23 métriques que SEMrush vous conseille d’utiliser pour analyser la performance de votre contenu.
Par où t’es rentré, je t’ai pas vu sortir : Un gros bounce rate, c’est un peu comme si tous vos copains repartaient directement de chez vous à peine après avoir passé le seuil. Normalement, au cinquième, vous devriez avoir attrapé votre balai pour faire un peu de ménage : Stratosphère.fr vous explique comment faire le ménage dans votre bounce rate.
Carrousels
Rien à voir avec la fête foraine ou le fantastique plateau de Tournez Manège. En réalité les carrousels sont, dans le jargon, des résultats d’images d’une SERP que l’on peut faire défiler (scroller) de gauche à droite.
Le truc de geek : L'algorithme de Google pour les AMP et autres carrousels est encore un mystère, même si quelques ajustements peuvent être faits. TheWebConsulting vous montrent (enfin, à votre web-designer en tout cas, vous êtes comme moi, vous n’allez pas plus loin qu’une bonne vieille balise a href) comment placer votre site en vedette dans le carrousel AMP de Google.
Cloaking
De « cloak », le manteau, le cloaking consiste donc pour un web-designer à tenter de taper des lignes de codes sur la terrasse d’un bar de Sibérie, en parka et avec des moufles. Et plus sérieusement, il s’agit généralement d’une technique de Black Hat consistant à tromper le bot qui visite votre page en lui présentant un contenu différent de celui que vous montrez aux humains.
Le conseil du mec qui n’aime pas le froid : A priori, si Google vous attrape à faire du cloaking, vous allez le gagner, votre aller-simple en Sibérie. Sauf que tout n’est pas si noir ou blanc dans le SEO, si l’on en croit Patrick Valibus et sa technique de Cloaking White Hat.
Crawling
Outre le style de nage préféré de tous les spécialistes auto-déclarés du grand bain (qui, une fois dans le bassin, utilisent apparemment plus souvent la technique dite « du petit chien en train de mourir dans une atroce agonie mais en fait c’est parce que mes lunettes étaient mal mises c’est pour ça »), le crawl est donc le processus par lequel les bots explorent vos pages pour assurer leur référencement.
L’outil qui vous sauve la vie : c’est un peu moins drôle que de voir une grosse baraque musclée couler à pic, mais c’est surtout indispensable. Pour mieux surnager, utilisez le Log File Analyzer de SEMrush afin d’analyser les logs des bots sur votre page.
CTR
En anglais, Click-Through Rate (prononcez « cliqueue froug raite »… Enfin, prononcez comme vous pouvez), le CTR représente donc le ratio entre le nombre de visiteurs de votre page qui voient un hyper-lien et ceux qui cliquent effectivement dessus.
L’avis de ceux qui ont mis de l’argent dans la boite :A l’inverse du bounce rate, plus le CTR est haut et plus vos visiteurs sont « engagés ». Il est d’autant plus important dans le cadre des campagnes Google Ads, comme nous l’expliquait très bien Donutz avec ses petits conseils pour ceux qui voudraient quand même bien gagner un peu d’argent à la fin.
Featured snippets
Expression anglaise pour laquelle on évitera soigneusement de donner une traduction par respect pour tous les anglophiles du monde entier. Mais en gros, le featured snippet est un mode de présentation des résultats utilisé par Google pour présenter directement une réponse (partielle ou complète) à une requête d’internaute. Depuis 2014, Google a mis en place cette position dite « zéro », qui apparaît au-dessus du premier lien organique.
Pour les amateurs de chansons de geste : La position 0, c’est un peu le Graal du référenceur, et comme les chevaliers de la Table Ronde, on ne sait jamais par où commencer. Peut-être par lire les conseils en la matière du grand Jason Barnard.
Dieu unique (ou presque). Le SEO specialist lui fait en permanence de grosses offrandes sacrificielles (de son temps et de ses neurones encore disponibles) en espérant qu’il, pardon, qu’IL entende ses prières un jour.
Le point trafic de Bison Futé : si Google est presque un Dieu unique, la religion du SEO est tout de même polythéiste, et il existe dans le monde d’autres moteurs de recherche (Bing, Yahoo, Qwant, DuckDuckGo…) qui surnagent péniblement dans le raz-de-marée Google, comme nous le montre la chouette infographie de Web Rank Info.
Link Juice
Ça a l’air un peu sale au premier abord, mais le link juice (qu’on va éviter de traduire par « jus lien », je sors de table, merci) représente une sorte de « transfert de popularité » qu’un site puissant peut apporter à un autre site en faisant un lien sortant. Le second site obtient donc du jus de référencement (c'est toujours aussi sale) qu’il va redistribuer à l’ensemble de ses propres liens pour en faire bénéficier un autre site, et ainsi de suite.
L’avis du mec radin : quand on finit le Coca, si on est sympa, on va acheter une autre bouteille. Sauf que le Link Juice est un liquide bien plus précieux que le Coca, ou même qu’un Saint-Emilion 1989. Pour vous aider à bien redistribuer votre Link Juice et ne pas le gâcher sur la table, l’outil Link Building Tool de SEMrush vous permet d’établir une véritable stratégie backlink.
Long-tail
Aussi appelée « longue traîne » en français, ce qui a le mérite d’apporter à cet article une touche de poésie à défaut d’être complètement compréhensible, la long-tail (qu’on devrait d’ailleurs plutôt traduire par longue-queue, mais on n’est plus à ça près) désigne un ensemble d’expressions souvent plus longs et peu utilisés par les internautes dans leurs requêtes, par opposition aux mots clés courts et génériques.
L’explication par l’exemple : si les mots clés « chaussures » ou « chaussures de ville » sont des termes génériques, l’ensemble « chaussures de ville imperméables marrons pour homme sur Paris » fait partie lui de la longue traîne. Vous aurez plus de chances de vous retrouver en haut des résultats de recherche si vous vous positionnez aussi sur la longue traîne, surtout si vous êtes un magasin de chaussures du 15e spécialisé dans les chaussures marrons imperméables. L’outil Keyword Magic Tool de SEMrush prend ici tout son sens !
NoFollow
Le NoFollow est une balise associée a un lien et qui indique aux moteurs de recherches qu’ils ne doivent pas prendre en compte ce lien lors du crawl de votre site, ou en d’autres termes, que vous ne voulez pas transmettre à la page vers qui vous faites un lien la popularité de votre page. Si ce n’est pas clair, revenez à la définition du Link Juice. Si ce n’est toujours pas clair, on ne peut pas faire grand-chose pour vous.
La légende urbaine : une croyance plutôt bien répandue chez les newbies du référencement veut qu’un attribut NoFollow empêche l’utilisateur de cliquer sur le lien. C’est bien entendu faux, l’internaute ne se rendant même pas compte de l’attribut d’un lien. Anthedesign s’est en revanche penché sur les cas de figures dans lesquels il se justifiait le plus.
Ranking
Rang, palmarès, position, les traductions de ranking sont nombreuses mais en reviennent toujours au même, il s’agit là du classement de votre site sur une SERP pour une requête ou un mot clé donné. Le but du jeu est bien entendu de se retrouver en pole position !
Le truc qui bouge tout le temps : le ranking peut en réalité évoluer tous les jours au gré de la volatilité de la SERP détectée par le SEMrush Sensor. Plus la volatilité est élevée, et plus le ranking a des chances d’être totalement bouleversé.
Rich Snippet
Littéralement, des fragments riches. En gros, des balises implémentées dans le code source d’une page web pour fournir des infos « enrichies » aux moteurs de recherche afin qu’ils les intègrent dans leurs résultats. Et concrètement, c’est ça, un petit truc technique qui permet à l’internaute de visualiser des renseignements directement dans les SERPs.
Et si on n’y connait rien en code ? Et bien, si on n’y connait rien en code, on embauche un geek pour le faire, en suivant les conseils aux développeurs que Google met à disposition des amateurs de sensations fortes avec balises <meta charset="utf-8"> intégrées. Mais bien sûr.
SEO
Acronyme de Search Engine Optimization, soit en français le référencement naturel, qui permet l’acquisition d’un trafic dit « organique » et un meilleur positionnement de votre site dans les SERPs des moteurs de recherche.
Les faux-ennemis : on oppose souvent le SEO à son cousin du SEA, comme si on opposait le gentil philanthrope au méchant requin. Mais il ne faudrait pas rigoler non plus, même s’il utilise des techniques « naturelles », le SEO n’est pas gratuit. Pour quel coût? Notre influenceur Thomas Cubel en parlait très bien il y a quelques temps.
SERP
Pas exactement l’outil de prédilection du druide Panoramix, à moins que celui-ci ne se soit - transformé en spécialiste SEO. La SERP, pour Search Engine Results Page, c’est tout simplement cette page de résultats que vous obtenez sur Google, et sur laquelle vous devez faire peser vos efforts pour obtenir la fameuse position zéro.
La phrase-clé : Pour recouper les résultats de vos efforts de référencement, le mieux est encore de les tailler à la SERP. Ou de lire cet article de SEMrush sur les techniques pour améliorer vos résultats SERP{marque}.
Trafic
Camion mythique de chez Renault et cauchemar du parisien qui tourne sur le périphérique depuis 2 heures. En SEO, c’est tout simplement le nombre de visites reçues par un site. Le trafic est dit « organique », quand il est issu du travail de référencement naturel (SEO), par opposition au référencement payant (SEA).
Le moyen mnémotechnique : pour obtenir un bon trafic organique, il faut prendre le temps et cultiver bio, sans engrais additionnel ni publicité. Et bien sûr, se servir régulièrement de l’outil Traffic Analytics de SEMrush pour suivre l’évolution du trafic sur son site et corriger le tir si besoin.
UX
User eXperience en anglais, expérience utilisateur en français, et une chose sur laquelle Google porte beaucoup son attention ces derniers temps. En gros, plus un site apparaît comme étant « user friendly » (donc rapide, accessible, facilement navigable et source d’information), et mieux il sera désormais référencé.
L’idée reçue : contrairement à ce que l’on pourrait penser, la « beauté » intrinsèque d’un site ne fait pas partie des critères « user-friendly », ne serait-ce que parce que c’est une notion toute subjective qui peut varier d’un utilisateur à l’autre. Mais ce n’est pas une raison pour nous ressortir vos vieux sites en vert fluo circa 1988, merci, bonsoir.
Voilà, on en a fini pour cette première partie de notre série d’articles « le digital marketing pour les nuls (et les autres aussi) ». N’hésitez pas à publier en commentaires vos suggestions quant à des mots du vocable SEO que l’on aurait (plus ou moins volontairement) oubliés !