Si l’on se réfère aux différentes statistiques que l’on peut trouver sur le net, WordPress est utilisé par près de 70% des sites dans le monde, comme en témoignent les statistiques récoltées par Wappalyzer, une extension qui révèle les technologies utilisées par le site web visité.
Au sein de SeoMix, on constate même des pourcentages plus élevés quand il s’agit de PME puisque rares sont les petites boîtes à se lancer dans un CMS maison, un Joomla ou un Drupal. Mais, malgré cette nette domination, force est de constater que WordPress est loin d’être parfait, notamment en SEO. Pour pouvoir améliorer votre référencement, vous allez devoir réaliser de nombreuses optimisations.
Les erreurs récurrentes constatées lors de nos audits SEO sur WordPress
Tous les référenceurs récupérant des sites réalisés sur WordPress se heurtent aux mêmes problématiques. Dans 9 audits sur 10, on retrouve des thèmes mal développés, des balises importantes vides, des contenus pauvres (merci les pages de tags, d’auteurs ou de dates), des balisages schema.org absents, des temps de chargement énormes…
Par conséquent, si vous souhaitez un WordPress optimisé pour le SEO, vous allez devoir mettre les mains dans le cambouis ou demander à une agence spécialiste de WordPress de le faire !
Quel est le problème SEO avec WordPress ?
WordPress est un outil, et comme pour tout outil, il y a de mauvais artisans qui l’utilisent.
Les développeurs vont créer des thèmes non optimisés, concevoir des plugins et fonctions néfastes, et sans auditer le site web, il est impossible de le remarquer. Souvent, il nous suffit de faire une simple commande Google « site:votresite.com » pour voir un tas de pages indexées qui ne devraient pas l’être.
Quant aux utilisateurs, c’est pire. Entre la gestion d’un blogspot ou d’une page Facebook et celle d’un site internet, il y a d’énormes différences que beaucoup ignorent. Par conséquent, l’utilisateur lambda intègre des magnifiques photos sans se soucier de la taille des fichiers, créent des articles de 40 mots dans lesquels ils insèrent un tas de tags, ajoutent des plugins sans réfléchir à leurs conséquences… Parfois, le développeur à l’origine du projet fait un très bon travail que son client massacre en quelques semaines.
Cependant, ne dédouanons pas totalement WordPress. Le CMS en lui-même ne répond pas à toutes les attentes en termes de SEO. Son objectif n’est pas de plaire aux référenceurs, et cela se voit. Des liens sont faits dans tous les sens, les flux RSS pullulent, les pages inutiles se multiplient et un grand coup balai est nécessaire !
Un thème propre et WordPress bien configuré, une nécessité absolue
Pour partir d’un bon pied, l’aspect technique de votre site doit être irréprochable. Voici plusieurs points à appliquer sur un WordPress.
Un WordPress réglé comme une pendule
Par défaut, les réglages WordPress ne sont pas optimisés. Pensez à :
-
Ne diffuser que l’extrait dans votre flux RSS ;
-
Augmenter le nombre d’articles par page pour limiter la pagination ;
-
Ne pas activer les commentaires imbriqués ;
-
Ne pas diviser les commentaires en pages ;
-
Choisir la structure de permaliens %%POSTNAME%%.
Empêchez également la pagination de l’accueil ou des pages auteurs. Pour cela, utilisez les plugins SX No HomePage Pagination et SX No Author Pagination.
Ne balisez-pas, respectez la hiérarchie Hn
Optimisez votre balisage Hn. Peu de thèmes ont un balisage dans les règles de l’art. Veillez donc à avoir :
-
Un H1 unique par page ;
-
Pas d’éléments communs dans le balisage (ex : widgets, footer) ;
-
Respect de la hiérarchie : on ne passe pas du H2 au H5.
Aidez Google à vous comprendre avec le schema.org
Les balisages schema.org permettent à Google de mieux comprendre vos contenus. L’avantage est que leur implantation est généralement rapide. Nous recommandons toujours les balisages suivants :
-
Breadcrumb pour indique la présence d’un chemin de navigation ;
-
Website pour indiquer un moteur de recherche interne (le plugin Yoast le fait automatiquement) ;
-
Product pour baliser les produits d’un e-commerce ;
-
Local Business pour indiquer les coordonnées d’une entreprise.
Voici un modèle de balisage LocalBusiness :
script type="application/ld+json">
{
"@context" : "http://schema.org",
"@type" : "LocalBusiness",
"name": "Agence SeoMix",
"url" : "http://www.seomix.fr",
"description" : "Agence web spécialisée dans WordPress et le Référencement naturel",
"logo" : "http://www.seomix.fr/wp-content/uploads/2014/09/seomix-logo.jpg",
"image" : "http://www.seomix.fr/wp-content/uploads/2014/09/seomix-logo.jpg",
"telephone" : "+33-240590935",
"priceRange" : "0-50000€",
"email": "mailto:contact@seomix.fr",
"openingHours": [
"Mo,Tu,We,Th,Fr 09:00-18:00"
],
"address": {
"@type": "PostalAddress",
"streetAddress": "5-7 place de l'église",
"addressLocality": "La Montagne",
"addressRegion": "FR",
"areaserved" : "EU",
"postalCode": "44620"
},
"contactPoint" : [
{
"@type" : "ContactPoint",
"telephone" : "+33-240590935",
"contactType" : "customer service",
"hoursAvailable" : "Mo,Tu,We,Th,Fr 09:00-18:00",
"availableLanguage": {
"@type": "Language",
"name": "French"
}
}
]
}
</script>
Pensez à régulièrement vérifier que les balisages ne comportent pas d’erreur avec l’outil de test de Google. Certains balisages connaissent des changements.
Stoppez les flux RSS inutiles
WordPress et les flux RSS, c’est comme un rappeur et les bijoux ! Le CMS en crée une multitude. Il est donc nécessaire de supprimer tous les flux inutiles et de ne garder que le principal : /feed/.
Pour cela, supprimez-les grâce à ce code :
// Plus aucun autre flux RSS sauf celui de l'accueil
remove_action( 'wp_head', 'feed_links', 2 );
remove_action( 'wp_head', 'feed_links_extra', 3 );
// Plus d'emoji dans les flux RSS
remove_filter( 'comment_text_rss', 'wp_staticize_emoji' );
// plus de flux RSS de commentaire
add_filter( 'feed_links_show_comments_feed', 'seomix_rss_remove_comments' );
function seomix_rss_remove_comments() {
return false;
}
Redirigez ensuite les flux RSS :
/* Redirection 301 de tous les flux RSS d’un WordPress, sauf le flux principal.
*/
add_action( 'template_redirect', 'seomix_template_redirect_feed' );
function seomix_template_redirect_feed() {
if( is_feed() ) {
global $wp_query;
$home = home_url();
$mainfeedurl = user_trailingslashit ( $home.'/feed' );
$currenturl = isset($_SERVER['HTTPS']) ? "https" : "http" . "://$_SERVER[HTTP_HOST]$_SERVER[REQUEST_URI]";
if ( $currenturl != $mainfeedurl ) {
wp_redirect( $mainfeedurl );
die;
} elseif( $wp_query->post_count === 0 ) { // Si aucun article n'existe, WordPress génère une 404 pour le flux. Dans ce cas, on redirige vers l'accueil.
wp_redirect( $home );
die;
}
}
}
Le robots.txt pour faire fuir les voyeurs
Pour empêcher l’indexation de pages sensibles ou des contenus que vous ne souhaitez pas voir indexés, configurez le fichier robots.txt. Sur WordPress, un fichier robots.txt avec une configuration basique se présente ainsi :
User-agent: *
Disallow: /wp-login.php
Disallow: /*trackback
Disallow: /*/feed
Disallow: /*/comments
Disallow: /cgi-bin
Disallow: /*.php$
Disallow: /*.inc$
Disallow: /*.gz
Disallow: /*.cgi
User-agent: Googlebot-Image
Disallow:
Évidemment, il doit être adapté à vos besoins.
Les liens, ça s’entretient
Quand vous installez un thème par défaut, type Twenty Thirteen, vous avez automatiquement un nombre important de liens inutiles (articles récents, archives…). Ils diluent votre popularité et empêchent la création des fameux silos thématiques.
Nettoyez votre thème de tous les liens inutiles (widgets, xmlrpc si vous ne l’utilisez pas, liens courts dans le header…). Codez aussi les liens vers les réseaux sociaux en <button> pour contrôler au mieux votre linking.
Prenez en mains vos contenus
Votre thème étant dorénavant SEO-friendly, attelez-vous aux contenus. Gérez votre structure en optimisant le maillage interne. Créez seulement les pages que vous souhaitez et rendez possible l’indexation que de vos contenus utiles.
La structure
Les bienfaits d’une structure en silos ne sont plus à démontrer. Ils permettent à vos contenus de mieux s’indexer et de mieux se positionner. De plus, la navigation plus naturelle améliore l’ergonomie et favorise la conversion.
Après une étude des mots clés avec l’ outil SEMrush, vous avez normalement catégorisé votre site de façon à viser les mots clés importants de votre thématique. Utilisez l’arborescence choisie pour éditer vos menus.
Pour cela, concevez votre menu en utilisant la fonction wp_nav_menu(). Puis, pour avoir des silos, créez-les soit manuellement soit en filtrant le menu dynamiquement avec wp_nav_menu_objects.
Rendez-vous sur le site de l’agence, SeoMix, pour voir le résultat. Vous constaterez que le sous-menu n’est disponible que si vous êtes sur la page concernée. On évite ainsi le big menu, tout en ayant de véritables silos pour chaque thématique.
Pour vous assurer que votre structure est bonne, utilisez un logiciel comme Gephi. Importez le fichier de toutes vos URL (les nœuds) et celui des liens. Donnez du poids aux liens, travaillez la visualisation spatiale et testez la modularité des liens.
Voici une structure avant optimisation et la même, après optimisation :
Contrôlez la création de vos contenus
À quoi sert de travailler une structure si une fois lancée, vous générez une multitude de pages inutiles ? Sans connaissances particulières, il est très facile de multiplier les pages vides ou les contenus dupliqués sur WordPress.
Prenez l’exemple des tags, appelés étiquettes en français. Lors des audits SEO, nous constatons régulièrement que les rédacteurs les utilisent comme des hashtags. Le mot « tarte aux pommes » apparaît dans mon texte, créons une étiquette « tarte aux pommes » !
Voici un exemple de site audité où il existait une multitude de tags sans contenu :
Si vous n’avez aucune confiance en vos rédacteurs pour le respect de la non-utilisation des étiquettes, supprimez-les définitivement avec ce bout de code :
add_action('init', 'remove_default_taxos', 2);
function remove_default_taxos() {
global $wp_taxonomies;
unset($wp_taxonomies['post tag']);
}
Pensez à rediriger ceux qui existent. Pour plus de praticité, et pour éviter d’aller faire une bêtise dans le htaccess si vous n’êtes pas un spécialiste, installez le plugin Redirection. Il vous permet de gérer toutes vos redirections depuis le back-office de WordPress.
Dans la plupart des cas, vous devrez aussi désactiver les archives par auteur et par date. Avec un logiciel comme Yoast, il est très facile de le faire. Redirigez également vos images vers les pages sur lesquelles elles se trouvent pour éviter la création des « attachement pages ».
L’indexation à maîtriser sur le bout des doigts
L’objectif du référencement n’est pas d’avoir le plus de pages possibles sur Google, mais d’avoir ses pages clés bien positionnées. Empêchez l’indexation de toutes les pages que vous ne voulez pas voir indexées.
Ainsi, mettez la balise meta robot en « noindex » pour tous les facettes inutiles si vous avez une boutique en ligne. Faites de même avec les pages « Mon compte », « Connexion », « Panier », etc.
Bien évidemment, s’il existe des paramètres de recherche, ils sont à bloquer dans le fichier robots.txt.
Surveillez également votre thème. Certains plugins, comme les générateurs de sliders, adorent créer des pages sans votre permission.
Pour une majorité de nos clients, nous utilisons le plugin Yoast. Si c’est également votre cas, faites attention si vous avez un site développé sur-mesure. En créant des balises canonical, le plugin peut désindexer certaines pages. Pour une parfaite configuration de ce plugin, consultez notre petit guide sur Yoast SEO.
Une petite brosse à reluire sur vos contenus
Grâce à un plugin SEO ou avec les fonctions natives de WordPress, optimisez tous vos contenus :
-
Balises Title ;
-
Balises meta description ;
-
URL ;
-
Balises ALT ;
-
…
Travaillez aussi le maillage interne. Il peut avoir été étudié dès la conception de l’arborescence. Si ce n’est pas le cas, rappelez-vous qu’une page parent fait des liens vers ses enfants et vice-versa, et que les pages enfants se font des liens entre elles. Ne sortez pas un lien qui va complétement casser votre site. Exemple : « J’écris un texte dans ma catégorie « Robes », je dis qu’il ne faut pas mettre des chaussettes avec alors je fais un lien vers « Chaussettes ».
Formez vos utilisateurs à l’utilisation de WordPress
Maintenant que tout le travail d’optimisation technique a été effectué, l’étape de la formation doit commencer. En effet, si vous faites toutes vos modifications, mais n’apprenez pas à vos utilisateurs comment ils doivent procéder, vos efforts sont vains. Refaites un petit scan un mois plus tard et de nouvelles problématiques seront remontées.
Si peu d’utilisateurs modifient ou créent des contenus, nous vous recommandons de faire une formation personnelle soit de visu soit par Skype. Si 50 personnes interviennent sur un réseau de sites, il est impossible de passer autant de temps sur de la formation. Vous pouvez alors soit former par groupes, soit former les meilleurs éléments et leur donner pour consignes de former les autres, soit créer des modes opératoires (toutefois, ces derniers sont rarement lus).
Un moteur sans essence ne vous amène jamais loin
Le SEO se repose essentiellement sur trois activités complémentaires : l’optimisation technique, l’optimisation des contenus et la création de liens. Sans l’apport de popularité, via les liens, votre site n’a pas le jus nécessaire pour monter dans les pages de résultats.
Tout votre travail sur le CMS est à valider avec la création de liens. Nous n’entrerons pas dans les détails, sinon, nous sommes repartis pour 2 000 mots. Sachez seulement que vos liens doivent être variés, (si possible) thématisés, visés toutes vos pages importantes et faits sur la durée.
WordPress, c’est bien pour le SEO ?
Oui ! Notre expérience dans le CMS et les résultats obtenus prouvent que WordPress peut, avec quelques modifications, être parfaitement adapté et respecter les contraintes SEO. Apprenez sans cesse en allant sur les forums WordPress et/ou SEO ou en consultant le fameux Codex WordPress.
Assurez un monitoring permanent. Des plugins comme Broken Link Checker (remonte vos pages en erreur) vous permettent d’avoir sans cesse un œil sur la santé de votre site.
Ouvrez aussi, enfin cela devrait être déjà fait, un compte sur Google Search Console. Vous aurez ainsi un tas d’informations sur votre site et la façon dont Google le juge.
Soyez réactif et n’oubliez jamais que tout CMS est à moduler selon vos besoins, et non l’inverse.